tux-astro.pngCela faisait plusieurs mois maintenant que mon intérêt pour le ciel nocturne prenait de l'importance et ces trois derniers mois tout s'est accéléré. J'ai d'abord décidé de tâter le terrain de l'astronomie amateur avec un appareil très peu onéreux. mini_dobson.jpgJ'ai donc reçu pour la St Valentin, un "mini" téléscope dobson 76/300. 76 étant le diamètre du mirroir principal et 300 la longueur focale de ce même mirroir principal. Loin d'être suffisant pour explorer tout ce que nous offre le ciel étoilé il représente, pour 60€, un investissement très raisonable qui permet  au moins de se faire une idée précise sur la discipline et l'intérêt que l'on peut lui porter. En gros ce qui est accessible avec ce téléscope ce sont les planètes. Très brillantes et plus proche de nous que les étoiles, elle sont facilement observables. L'astre qui est le plus impressionant reste sans conteste la Lune, même à un faible grossissement on découvre ses cratères et son bel éclat. J'ai pris aussi beaucoup de plaisir avec Jupiter et Mars. Mais il ne faut pas se faire d'illusion, même si l'on grossit beaucoup, ce téléscope n'offre pas une résolution suffisante pour voir des détails. Ce que l'on voit ce sont des cercles gris et flous. C'est d'ailleurs un principe général dans l'observation, il faut oublier les superbes images que l'on trouve dans les revues et la télévision. Ces couleurs dans les nébuleuses et les galaxies ne s'obtiennent qu'après traitement d'images issues de capteurs CCD  avec plusieurs longues poses.

Dès lors il m'a semblé indispensable d'investir dans un téléscope me permettant d'obtenir des images plus nettes et de m'aventurer dans le ciel profond. skywatcher130.jpgJ'ai donc jetté mon dévolu sur un téléscope Skywatcher 130/900 de type Newton sur monture équatoriale EQ2. Pour environ 300 euros, j'ai eu le téléscope et sa monture et deux oculaires supplémentaires. L'idée première quand on choisi un téléscope c'est de collecter un maximum de lumière et c'est le diamètre qui détermine cela. Plus le diamètre est important et plus on collecte de lumière et meilleure est la résolution de l'image obtenue. Tout est donc dans le diamètre du mirroir principal. La pupille de l'oeil humain mesure environ 6 mm de diamètre. Connaissant cela on peut estimer grossièrement le gain de luminosité qu'offre un instrument par rapport à l'oeil nu en divisant le carré du diamètre du mirroir principal du téléscope par le carré du diamètre de la pupille. Mon petit dobson a un diamètre de 76 mm donc 76²/6² on a gain de luminosité de 160. Avec mon 130 mm j'obtiens un gain de 469. Mon téléscope de 130 mm est donc trois fois plus lumineux que l'ancien. Avec ces caractéristiques j'ai donc accès à des objets qui sont normalement invisibles à l'oeil nu. Biensur, si j'avais pris un instrument avec un diamètre de 200 j'obtenais un gain de 1100, mais là cétait le prix qui obscursissait tout. ;-)

C'est bien gentil tout ça mais que regarder ? Comme je l'ai dit au début, d'abord le planétaire. On désigne par ce terme les objets du système solaire. C'est à dire les planètes et leurs satellites. Ces derniers temps Saturne est observable pas trop tard. Je peux dire que ça fait un choc la première fois que l'on voit les anneaux autour de la planète !
Puis, on peut s'essayer à des objets du ciel profond. Il existe plusieurs catalogues regroupant des objets remarquables hors du système solaire. Les objets du catalogue de Messier sont certainement un bon début. Ainsi, j'ai d'abord observé, M42 alias la grande nébuleuse d'Orion. Là encore rien à voir avec l'image que j'ai mis dans le lien. On aperçoit une sorte de nuage blanc. Mais l'émotion est tout de même là. On pointe ce qui ressemble à un étoile parmis d'autres et l'on approche son oeil de l'oculaire et cette étoile devient une nébuleuse. J'ai ensuite observé M45, les pléiades. C'est un amas ouvert visible à l'oeil nu. Son observation prend tout son sens à faible grossissement car on a alors l'amas dans son ensemble et il faut bien avouer qu'il est magnifique.
Normalement le télescope est vendu avec un chercheur à point rouge. Ce type d'accessoire permet de pointer un objet facilement dans le ciel. Mais le mien ne fonctionnait pas malgré le changement de pile. J'utilise donc mon occulaire qui grossi le moins pour trouver les objets que je cherche. C'est assez long mais on y parvient sans trop de difficultés quand ils sont visibles à l'oeil nu. Lundi 09 avril, j'ai tenté de trouver d'autre objets. Avec l'aide de google sky view, j'ai repéré M53 un amas globulaire. Cette fois par contre j'ai pas mal galéré mais j'ai fini par le trouver, petit nuage blanc et rond, et avec lui l'emerveillement d'observer un objet que seul le téléscope me permet de découvrir. Même en grossissant un peu je n'ai pas vraiment réussi à voir se détacher les étoiles qui le composent. Je mets cela sur le compte de mon téléscope, mais aussi surtout sur les lumières de la ville.

Je compte bien remettre cela, mais pour m'éviter de trop galérer, je me suis acheté un chercheur. Et pour la prochaine fois je vais essayer d'observer depuis un endroit loin de la pollution lumineuse. Peut être alors verrai-je les magnifiques détails de ces objets célestes.